isolation sous toiture entre chevrons : prix, aides et conseils

Mis à jour le 26 septembre 2025

Jusqu’à 30 % des pertes de chaleur s’échappent par la toiture. Isoler entre les chevrons, c’est agir là où ça compte vraiment : vous réduisez immédiatement vos factures, gagnez en confort toute l’année, et valorisez votre logement. Découvrez aussi notre guide complet sur l’isolation sous toiture pour aller plus loin.
Un geste simple, rentable, et durable, à condition de choisir le bon isolant et la bonne méthode.

C’est quoi l’isolation entre chevrons, exactement ?

L’isolation entre chevrons consiste à insérer un matériau isolant directement entre les pièces de bois inclinées qui soutiennent votre toiture (les chevrons). Elle est réalisée depuis l’intérieur, sans modification de la couverture, ce qui en fait une méthode pratique et peu intrusive.

Elle fait partie des techniques d’isolation par l’intérieur, plus précisément en rampants, contrairement à l’isolation par l’extérieur (dite sarking), qui implique de retirer la couverture du toit pour poser l’isolant au-dessus des chevrons.

LES AVANTAGES DE L’ISOLATION ENTRE CHEVRONS

Cette méthode est idéale pour des combles aménagés ou en cours d’aménagement, car elle permet de conserver la hauteur sous plafond tout en améliorant significativement l’isolation thermique. En revanche, elle n’est pas adaptée aux combles perdus, où un soufflage d’isolant sur le plancher est préférable.

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QUELS MATÉRIAUX UTILISER POUR L’ISOLATION ENTRE CHEVRONS ?

Le choix de l’isolant est crucial pour la performance et la durabilité de votre isolation sous toiture. Chaque matériau a ses forces et ses limites, en termes de confort thermique, facilité de pose, budget et impact environnemental.

Voici les principaux isolants utilisés entre chevrons, avec un comparatif clair pour vous aider à choisir :

Le prix d’une isolation entre chevrons dépend principalement du matériau choisi, de l’épaisseur nécessaire et du type de pose (auto-construction ou artisan). En moyenne, comptez :

Pour une maison de 100 m² avec combles aménagés, le coût total de l’isolation entre chevrons varie de 2 500 à 6 000 €, selon le niveau de finition et l’isolant utilisé.

C’est plus cher qu’un simple soufflage d’isolant en combles perdus (15 à 25 €/m²), mais moins onéreux que l’isolation par l’extérieur (sarking), qui dépasse souvent les 100 €/m². L’isolation entre chevrons offre donc un bon compromis entre performance, budget et praticité.

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QUELLES AIDES pour l’isolation entre chevrons ?

Bonne nouvelle : l’isolation entre chevrons fait partie des travaux soutenus par l’État pour améliorer la performance énergétique des logements. Plusieurs aides peuvent alléger considérablement votre facture, à condition de respecter certains critères.

Voici les principales aides disponibles :

• MaPrimeRénov’ : une aide directe, calculée selon vos revenus et les gains énergétiques réalisés.
• Certificats d’économies d’énergie (CEE) : une prime versée par les fournisseurs d’énergie, accessible à tous les ménages. Utilisez notre simulateur pour la calculer et l’obtenir.
• TVA réduite à 5,5 % : applicable sur la fourniture et la pose par une entreprise.
• Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : un prêt sans intérêts pouvant aller jusqu’à 50 000 € pour financer vos travaux.

Pour plus de détails, vous pouvez consultez le site du gouvernement.

NORMES ET RÉGLEMENTATIONS : QUELLE PERFORMANCE VISER POUR LES AIDES ?

Pour réussir une isolation entre chevrons, il ne suffit pas de poser un isolant : il faut respecter les normes et réglementations en vigueur afin de garantir à la fois la performance énergétique et l’éligibilité aux aides financières.

LA RÉSISTANCE THERMIQUE R : UN INDICATEUR CLÉ

La performance d’un isolant se mesure principalement par sa résistance thermique (R). Cet indicateur exprime la capacité du matériau à freiner les transferts de chaleur. Plus la valeur R est élevée, meilleure est l’isolation.

La formule est simple : R = épaisseur de l’isolant (en m) ÷ conductivité thermique λ (W/m.K).
En pratique, cela signifie qu’un isolant épais ou très performant (faible conductivité thermique) offrira une meilleure résistance.

LES EXIGENCES RÉGLEMENTAIRES EN RÉNOVATION

Pour qu’un projet d’isolation entre chevrons soit éligible aux aides financières (MaPrimeRénov’, CEE, éco-PTZ, etc.), il faut atteindre une valeur R ≥ 6 m².K/W. Cela correspond généralement à une épaisseur de 20 à 30 cm d’isolant selon le matériau choisi.

LA RÉGLEMENTATION ENVIRONNEMENTALE 2020 (RE 2020)

Concernant les bâtiments neufs, la RE 2020 impose des performances encore plus strictes, afin de réduire la consommation énergétique et l’empreinte carbone. Elle prend en compte non seulement la valeur R de l’isolant, mais aussi la qualité de l’étanchéité à l’air, le confort d’été et l’impact environnemental des matériaux.

CE QU’IL FAUT RETENIR

• En rénovation énergétique, viser une valeur R ≥ 6 m².K/W est indispensable pour obtenir les aides.
• Dans le neuf, la RE 2020 fixe un cadre plus global, avec des objectifs de performance renforcés pour l’ensemble du bâtiment.
• Le choix de l’isolant (épaisseur, conductivité thermique) conditionne directement la résistance thermique atteinte.

En respectant ces normes et réglementations, vous assurez une isolation durable, performante et financièrement optimisée.

QUELS SONT LES PIÈGES À ÉVITER ?

L’isolation entre chevrons peut sembler simple, mais une erreur peut compromettre toute la performance du chantier. Voici les principales erreurs à éviter :

• Oublier le pare-vapeur : sans ce film protecteur, l’humidité de l’air intérieur peut pénétrer l’isolant, provoquant condensation, moisissures et perte d’efficacité.
• Négliger les ponts thermiques : autour des fenêtres de toit, des jonctions mur-toiture ou des interruptions d’isolant, ces zones mal traitées laissent passer le froid et réduisent l’efficacité globale.
• Choisir une épaisseur insuffisante : pour que l’isolation soit vraiment performante et éligible aux aides, il faut viser une résistance thermique R ≥ 6 m².K/W, ce qui implique souvent deux couches d’isolant.
• Oublier la ventilation : une maison bien isolée doit aussi être bien ventilée. Sinon, l’air devient vite vicié, humide et malsain, surtout dans les combles aménagés.

Notre conseil : faites appel à un professionnel certifié RGE. Il saura dimensionner correctement l’isolant, poser les pare-vapeur, traiter les points sensibles et garantir un travail conforme aux normes… et éligible aux aides financières.

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FAQ SUR L’ISOLATION ENTRE CHEVRONS

QUELLE ÉPAISSEUR D’ISOLANT FAUT-IL POUR LES COMBLES ?

Pour être éligible aux aides financières et obtenir une bonne performance thermique, il faut viser une résistance thermique R ≥ 6 m².K/W, ce qui correspond en général à 20 à 30 cm d’isolant selon le matériau utilisé.

EST-IL VRAIMENT OBLIGATOIRE DE LAISSER UNE LAME D’AIR SOUS LA TOITURE ?

Oui, une lame d’air ventilée de 2 à 4 cm est indispensable entre la couverture et l’isolant. Elle permet d’éviter les problèmes de condensation et prolonge la durée de vie de la toiture et de l’isolation.

COMMENT FAIRE SI MES CHEVRONS NE SONT PAS ASSEZ HAUTS POUR L’ISOLANT ?

Dans ce cas, vous pouvez compléter par une seconde couche croisée d’isolant sous les chevrons, ou installer des suspentes spécifiques pour gagner en épaisseur sans perdre trop de hauteur sous plafond.

FAUT-IL CHOISIR DES PANNEAUX RIGIDES OU DES ROULEAUX SOUPLES ?

Les rouleaux souples (laine de verre, laine de roche) sont les plus courants pour l’isolation entre chevrons. Les panneaux rigides (polyuréthane, fibre de bois dense) sont utiles quand l’espace est limité ou pour renforcer la performance. Le choix dépend de la configuration et du budget.

PUIS-JE BÉNÉFICIER DES AIDES DE L’ÉTAT SI JE FAIS LES TRAVAUX MOI-MÊME ?

Non, les aides financières (MaPrimeRénov’, CEE, TVA réduite, éco-PTZ) exigent que les travaux soient réalisés par un artisan certifié RGE. L’auto-construction n’ouvre pas droit aux subventions, même si vous atteignez la valeur R minimale.